Mardi 9 juin 2 09 /06 /Juin 21:41

V

 

 

L’âne avançait en tirant péniblement une charrette chargée de fourrage qui débordait largement sur les côtés. Une bâche, trouée en maints endroits, recouvrait, tant bien que mal, la cargaison qui tanguait dangereusement, chaque fois qu’une roue s’enfonçait dans une ornière.

Plus que la route cahoteuse, c’était la pluie incessante qui semblait déranger l’animal. A son côté, perdue dans de profondes pensées, Hélène ajustait ses pas au rythme de l’âne qu’elle tenait par la bride, se protégeant des larmes du ciel sous un ciré de marin un trop grand pour elle. Un vent costaud la frappait de pleine face, un vent froid, cisaillant, mais elle ne paraissait pas en ressentir réellement les effets, tant elle était portée par l’espoir d’un renouveau.

A un moment, toutefois, elle leva les yeux au ciel et y chercha une pointe de bleu. Mais pas une seule trouée n’apparaissait : tout était désespérément gris. Elle se demanda alors si les alliés tenteraient vraiment quelque chose par un temps pareil. Le message de la veille au soir était parfaitement clair : L’heure des combats viendra… Mais cette heure n’allait-elle pas être retardée par une météo capricieuse et défavorable ?

            Après avoir récupéré ses esprits et son souffle, Jacques avait tout d’abord voulu rendre le bonheur que lui avait offert Hélène, lui rendre le plaisir qu’elle lui avait donné. Mais elle lui avait fait comprendre que le moment n’était pas choisi, qu’ils avaient déjà été trop loin dans l’implication affective. Bien que les nouvelles de Londres, espérées depuis si longtemps, étaient de bonnes augures, tous deux savaient que la guerre était loin d’être terminée, que beaucoup d’évènements malheureux allaient encore arriver. Ils devaient restés concentrés sur leurs missions à venir et ne laisser entrer aucun sentiment qui pourrait les en détourner, ou les affaiblir.

Jacques avait respecté la volonté de la jeune femme, conscient qu’elle avait parfaitement raison, et il était allé chercher son frère qui montait toujours la garde à l’extérieur pour lui annoncer ce qui se préparait.

- Nous passons notre dernière soirée dans cette maison, avait-il dit. Demain, en fin de matinée, nous partirons tous les trois pour notre planque, où nous rejoindrons nos camarades de combat. C’est là-bas que nous attendrons la confirmation du débarquement allié, ainsi que les nouvelles consignes venant de Londres.

- Combien de temps ?

- Le temps qu’il faudra, Henri. Mais cela ne devrait pas être très long, trois ou quatre jours, tout au plus.

- Comment peux-tu en être aussi sûr ? avait demandé Hélène.

- Même si je n’ai pas compris les messages codés destinés aux autres réseaux, il est un fait certain : tous indiquent l’imminence du débarquement. En lançant ces messages, Londres sait pertinemment que la résistance française va se préparer ; cela veut dire que beaucoup de personnes vont brusquement disparaître de la circulation pour se préparer, tout comme nous allons le faire. Une telle chose ne passera pas longtemps inaperçu aux yeux des allemands et les alliés le savent.

Hélène savait que Jacques était dans le vrai : une fois la machine de guerre mise en marche, il devenait impossible de l’arrêter sans causer des dommages irréparables. Mais les alliés n’avaient-ils pas été trop vite en besogne ? Jacques avait bien tenté de la rassurer, lui expliquant qu’Eisenhower s’était certainement entouré des meilleurs spécialistes du moment en météorologie, mais le doute subsistait toujours en elle, toujours plus fort à mesure qu’elle avançait sous cette pluie battante.

 

 

Susana avait toujours été une chanceuse dans sa vie, arrivant à rebondir sur tous types de situations. Fille d’un militaire de haut rang, lui-même fils d’un général qui s’était distingué lors de la guerre de Sécession, elle avait réussi à entrer dans la prestigieuse école militaire de West Point. Bien sûr, tout le monde savait, elle la première, que la notoriété de sa famille paternelle y avait fait pour beaucoup et elle avait donc dû se battre quatre fois plus que ses camarades masculins pour arriver à se faire respecter. Mais elle ne regrettait pas ses efforts qui avaient été payants et elle en remerciait souvent sa bonne étoile.

Durant les quatre heures de route pour rallier Londres, Susana n’avait pu se défaire d’une certaine inquiétude, l’angoisse que le motif de sa disparition n’ait été découvert. Elle ne craignait aucunement d’affronter une Cours Martiale. Après tout, les sentiments qui l’avaient animés étaient humains, justes, et elle n’avait pas trahi le sacro-saint Secret Défense. Qui donc pourrait condamner un acte d’amour ? Ce qui l’inquiétait vraiment, c’était de se retrouver à l’écart des opérations. Elle ne pourrait pas supporter de ne plus savoir ce qu’il se passait sur le terrain, et, surtout, comment s’en sortait la 29ème division.

Fort heureuse, et pour son plus grand soulagement, la bonne étoile de la jeune femme n’avait pas décliné ; à peine arrivée au Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force (SHAEF), elle fut accueillie par un officier des renseignements, ravi de la rencontrer, et qui lui expliqua sa nouvelle mission, tout en la conduisant, d’un pas soutenu, dans une grande salle où se trouvaient déjà une vingtaine de personnes. Elle l’ignorait encore à cet instant, elle venait de pénétrer au cœur même d’Overlod, à l’endroit où seraient centralisées toutes les communications.

L’opération Overlod comprenait cinq plages de débarquements, divisées en deux secteurs :

Utah Beach et Omaha Beach, faisant partie du secteur Américain

Gold Beach, Juno Beach, Sword Beach, pour le secteur anglo-canadien.

Susana se retrouva bombardée officier de liaison du secteur américain.

 

Hélène sentit son cœur se serrer subitement ; sur la même route cahoteuse, en contre sens de sa marche, venait d’apparaître un convoi militaire allemand. Elle se hâta de pousser l’âne sur le bas-côté, priant intérieurement pour que les allemands passent leur chemin sans s’arrêter, et, surtout, qu’ils ne décident pas à fouiller la charrette à grands coups de baïonnettes.

« Ne panique pas, ma fille, se dit-elle. Sois naturelle ; ils ne doivent pas lire la peur sur ton visage ».

Le convoi n’était constitué que d’une VW 82 Kübelwagen, surnommée voiture bassine, et d’un camion qui la suivait de près. Le premier véhicule ralentit considérablement sa vitesse et stoppa à la hauteur d’Hélène. Le passager, un officier au vu de son uniforme, se pencha par la portière pour s’adresser à elle.

- Bonjour, mademoiselle, dit-il dans un français parfait, sale temps pour une promenade !

- Ce n’est pas vraiment ce que j’appellerais une promenade, répondit la jeune femme en rendant son sourire à l’officier allemand. J’apporte du fourrage à un ami de mon père.

- Quel père peut donc faire sortir sa fille sous une pluie pareille ?

- Un père malade, qui a un ami trop âgé pour faire la route lui-même.

- Oh… je vois.

L’officier garda un instant le silence pour mieux dévisager la jeune femme. Il sentait que quelque chose n’allait pas chez elle ; était-ce la peur de l’uniforme, ou bien lui mentait-elle ? Sans doute un peu des deux.

- Vous êtes une femme courageuse, reprit-il. Vous reste-t-il encore beaucoup de chemin à faire ?

Hélène se sentit pris au piège. Elle savait qu’il n’y avait pas la moindre maison ou ferme à des kilomètres à la ronde. Elle fit un effort désespéré pour ne pas montrer son désarroi.

- La ferme du vieil homme ne se trouve plus qu’à trois kilomètres environ ; vous avez certainement dû passer devant.

Cette fois, l’officier avait sa réponse. Il avait si souvent fait cette route, qu’il en connaissait le moindre recoin. La femme lui mentait ; elle cachait quelque chose dans sa charrette.

Il attrapa sa vareuse, posée sur la banquette arrière et Hélène comprit alors que l’allemand n’avait pas cru à son histoire. Elle sentit la fin proche.

          - Prenez ! dit l’officier en lui tendant sa vareuse. Ce sera beaucoup plus chaud que votre ciré !

Stupéfaite, Hélène prit le vêtement et le glissa sur ses épaules. Elle ne comprenait pas. Elle savait, elle l’avait lu dans son regard, que l’allemand ne l’avait pas cru. Alors pourquoi ce geste qui semblait amical ?

L’officier nota son expression hébétée ; elle avait dû deviner qu’il n’avait pas marché dans son bluff et elle s’attendait à ce qu’il demande à ses hommes de fouiller la charrette.

- Je sais que mon uniforme fait de moi votre pire ennemi, mademoiselle. Je sais aussi que beaucoup de mes compatriotes ont sali et déshonoré ce même uniforme de par leurs actes. Mais beaucoup d’autres sont aussi des hommes respectueux, humains, engagés dans un conflit qui échappe à tout entendement. Reprenez votre chemin, mademoiselle, et prenez soin de vous.

- Je ne sais quoi dire, bredouilla Hélène qui s’attendait toujours à un retournement de situation défavorable.

- Alors ne dites rien.

L’officier ordonna à son chauffeur de redémarrer. C’est alors qu’Hélène le stoppa à la hâte en se penchant à la portière du véhicule.

- Attendez ! Quel est votre nom ?

- Frantz Dietrich, mademoiselle, oberstleutnant (lieutenant-colonel) dans la Wehrmacht.

- Je m’appelle Hélène… Dieu vous garde, Frantz Dietrich !

- Voilà qui vaut mieux qu’un simple merci, car quelque chose me dit que Dieu est passé de votre côté... ou est sur le point de le faire… Adieu, mademoiselle Hélène.

Le convoi repartit. Toujours sur le coup de l’incrédulité, Hélène attendit que le camion ait disparu dans le virage, pour remettre l’âne en marche. Son corps tremblait de tous ses membres ; les idées se bousculaient dans sa tête. Pourquoi ce Frantz Dietrich ne l’avait pas arrêté ? Qu’avait-il voulu dire par « Dieu est passé de votre côté » ? Elle fit accélérer le pas de l’animal, pressée de quitter cette route, craignant toujours que l’officier ne change brusquement d’avis. Elle ne commença à se détendre que lorsqu’elle bifurqua enfin sur le sentier forestier. Plus elle s’enfonçait dans le bois, moins la pluie se faisait sentir, les grands arbres faisant office de parapluies naturels. Après un bon quart d’heure de marche, elle estima que la distance qui la séparait de la route était devenue suffisante. Elle arrêta l’âne et détacha la bâche qui recouvrait le fourrage.

- Vous pouvez sortir !

Deux hommes bondirent hors du fourrage, heureux de pouvoir respirer à nouveau à l’air libre, deux résistants activement recherchés par la Gestapo : Hervé Lacour et René Champagnac.

- On a eu chaud, semble-t-il, fit Hervé en faisant allusion au convoi allemand.

- Oui, répondit Hélène.

- Tu connaissais cet allemand ?

- Non, pourquoi ?

- Je suis simplement surpris par le cadeau qu’il t’a offert.

Hélène avait revêtu la vareuse qui commençait à lui procurer une chaleur bienfaisante. Elle n’aimait pas beaucoup Hervé et c’était réciproque ; il faisait partie des rares qui, encore aujourd’hui, restait persuadé qu’elle avait trahi son ancien réseau.

- Remettons-nous en route, fit-elle sur un ton glacial. Jacques va s’inquiéter si nous avons du retard !

 

La mer semblait décidée à se déchaîner contre l’imposante armada. De grandes vagues s’abattaient sur les ponts des navires, balancés, tel des fétus de paille, par un vent qui soufflait en violentes rafales. La matinée n’était pas encore terminée et pourtant il faisait presque aussi sombre que lorsque tombe le crépuscule.

Entassés dans des soutes au taux d’humidité élevé, certains soldats, victime du mal de mer, vomissaient leurs tripes et rajoutaient à l’odeur nauséabonde qui régnait dans l’espace confiné, tandis que d’autres, plus habitués sans doute, se contentaient de rester assis, observant la pointe de leurs fusils ou tout autre point imaginaire. La plupart étaient plongés dans de longues réflexions, tandis que quelques-uns récitaient des prières à voix haute ou basse.

A une table improvisée avec une caisse de bois, quatre militaires trompaient leur angoisse commune en jouant au poker. Tout près d’eux, assis à même le sol, dos appuyé à une des parois du Jefferson, Jack Porter se refaisait tout le film de sa vie, un film bien court, dont l’une des meilleures scènes restait celle de la nuit passée.

Les yeux clos, il revivait chaque secondes passées dans l’intimité de la petite remise. Il arrivait à sentir le parfum de Susana, la caresse subtile de ses doigts, la chaleur de son corps de femme contre le sien. Il revécut le moment où le sang avait coulé sur lui, l’instant de stupeur, puis l’explosion de joie en comprenant l’immense cadeau que venait de lui faire sa belle.

Un cri de joie lui fit ouvrir brusquement les yeux : Tom, un ami d’infortune, venait d’empocher le tapis. Il lui adressa un sourire, pour le féliciter, mais le cœur n’y était pas.

Bien qu’issue d’une famille catholique pratiquante, cela faisait de nombreuses années que Jack avait cessé de croire à un Dieu quelconque. Pourtant, ce soir-là, poussé par une force incontrôlable, il adressa une prière au Tout-Puissant.

- Peut-être va-t-on bientôt se rencontrer, toi et moi, ou peut-être pas. Je ne sais plus si je dois croire en ton existence ou non, mais, si tu es ce que certains disent de toi, alors prend soin de Susana. Fait que, s’il m’arrive quelque chose, elle puisse rencontrer un homme bien, un homme qui saura l’aimer, la chérir comme elle le mérite.

Un vent de panique souffla brusquement sur le Jefferson, glaçant un instant le sang des hommes de la 29ème. Une rumeur, venant du pont, annonçait que des avions survolaient l’armada. Des chasseurs allemands ? Cela ne pouvait être possible : les alliés s’étaient rendus maîtres de l’espace aérien depuis un bon moment. Finalement, la rumeur finit par dire qu’il s’agissait d’avions de la coalition qui transmettaient de nouvelles instructions par morse, via un système de  projecteurs.

 

Eisenhower avait rejoint le SHAEF quelques temps après avoir donné le feu vert pour le départ de la flotte d’invasion. Très calme dans un premier temps, une l’anxiété avait fini par le gagner peu à peu. Les responsables météorologues étaient avec lui et ne lui donnaient plus de très bonnes nouvelles. Il finit par laisser éclater sa colère.

    - Vous me parliez d’une amélioration ! s’écria-t-il. Mais où est-elle passée votre amélioration ?! Non seulement il n’y en a pas, mais en plus vous me dites qu’il va falloir attendre, non plus la fin juin, mais septembre pour retrouver des conditions favorables !!

Stagg, visiblement très mal à l’aise, ne savait que répondre ; la météo était encore loin d’être une science exacte, mais il savait que le général ne se contenterait pas d’une telle excuse.

- Rappelez la flotte ! ordonna Eisenhower à un officier de liaison.

 

Sur les ponts des différents navires, des soldats observaient, déchiffraient les messages que leurs envoyaient les avions : mission avortée ; ordre de retour aux ports d’attaches.

Aucun cri ne vint saluer cette nouvelle. Les hommes s’étaient tant concentrés sur ce qui les attendait, qu’ils ne semblaient pas réaliser, ou bien ne comprenaient pas, l’annulation du débarquement.

 

Susana eut beaucoup de mal à réprimer sa joie lorsqu’elle entendit l’ordre du général Eisenhower. Elle savait qu’elle aurait dû avoir honte d’un tel sentiment ; tant de personnes attendaient, espéraient l’arrivée des alliés depuis si longtemps en France. Mais elle se dit, comme pour se donner bonne conscience, que ce n’était que partie remise. Ce qui lui importait, pour l’heure, c’était que le Thomas Jefferson allait revenir à Portland. Eisenhower n’avait plus d’autres choix que de remettre l’opération à septembre. Les soldats revenaient au port et auraient l’autorisation de débarquer. Elle pourrait à nouveau serrer Jack dans ses bras.

Fermant les yeux, elle se vit attendre son bien aimé sur le quai. Elle l’imagina descendant la passerelle, courir vers lui, la prendre dans ses bras et l’embrasser passionnément. Elle crut l’entendre la couvrir de mots d’amour, lui demander sa main… Oui, elle lui dirait oui, sans la moindre hésitation. Ils se marieraient vite, avant que le Jefferson ne reparte pour les côtes françaises. Aujourd’hui, plus que jamais, elle remercia le Ciel de l’avoir fait naître sous une bonne étoile. Aujourd’hui, elle était convaincue d’avoir transmise une partie de sa chance à Jack.

 

Eisenhower s’était retiré dans un petit bureau sans fenêtre, accompagné par deux autres officiers. Les mains dans le dos, la tête penchée vers le sol, il faisait les 100 pas, tentant de remettre de l’ordre dans son esprit, de reprendre le contrôle de toutes les idées qui s’y bousculaient.

Afin de limiter les risques d’échouages des barges de débarquement contre les fortifications du Mur de l’Atlantique, il avait été décidé de faire débarquer les soldats à marée basse. Les barges devaient s’arrêter avant d’arriver sur les Hérissons Tchèques de Rommel, sur les pieux minées plantés à même le sable. En conséquence, les militaires auraient à faire plusieurs mètres dans l’eau et voilà pourquoi il fallait impérativement que deux facteurs naturels soient réunis dans un parfait ensemble : Lune et coefficient de marée. Les deux facteurs étaient bien présents pour les 5 et 6 juin. Malheureusement, un trouble-fête s’était invité : le mauvais temps.

Quatre mois supplémentaires pour retrouver les mêmes conditions Lune et marée, toujours avec la même grande inconnue : la météo. Eisenhower savait parfaitement qu’il serait impossible de conserver le secret de l’opération Neptune aussi longtemps. Il avait conscience, aussi, que les messages destinés à la résistance française lancés par la BBC, messages annonçant un débarquement imminent, avaient mis en marche la grande machine de guerre. Il imaginait sans peine les différents réseaux réunis dans des caches, prêts à attaquer les objectifs définis par le SHAEF. Il pouvait encore arrêter la flotte, mais comment pouvait-il stopper ce qui était déjà en cours sur le sol Normand ?

- On peut, peut-être, espérer une courte et légère accalmie du temps pour la matinée du 6 », s’était aventuré à dire Stagg.

Peut-être… espérer… Des mots qui étaient très loin d’appartenir aux vocabulaires militaires d’Eisenhower. Il s’arrêta brusquement et, faisant face aux deux autres militaires, annonça d’un ton ferme et grave :

- Messieurs, nous ne pouvons nous permettre un tel délai d’attente. Ma décision est donc prise et est irrévocable : nos hommes débarqueront à l’aube du 6 juin 1944 !

Quelques heures après avoir reçu l’ordre de retour aux ports d’attaches, l’armada alliée recevait le contrordre et 1213 bâtiments de guerre, 736 navires de soutien et 864 cargos remirent le cap sur les côtes françaises de Basse Normandie.

 

 

Journée du 4 juin 1944

Par laplumeoccitane46 - Publié dans : Les sanglots longs - Communauté : Récits Erotiques X
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