Jeudi 23 avril 4 23 /04 /Avr 16:01

Il était presque deux heures du matin, lorsque le chauffeur de Mélanie me déposa devant chez moi. Totalement épuisée, je me déshabillai à la hâte et me glissai sous les couvertures, appréciant à sa juste mesure le contact des draps de soie sur ma peau encore électrique. Malgré les images érotiques qui peuplaient encore mon esprit confus, je sombrai assez rapidement dans un sommeil lourd, sans rêves.

Quelque chose me réveilla brutalement, une présence que je sentis à mes côtés. J’ouvris lentement les yeux ; les rayons du soleil, perçant au travers des volets en bois, donnaient une lumière diffuse dans la chambre. Je me tournai doucement et fus prise d’une petite panique en apercevant le corps d’un homme allongé auprès de moi, une peur suffisante pour me faire sortir totalement de ma torpeur. Ce ne fut que lorsque je me redressai, que mon appréhension s’effaça pour céder la place à une grande surprise : l’homme dormant à poing fermé n’était autre que mon mari.

            J’étais incapable de dire à quelle heure Pierre avait pu arriver : je devais dormir très profondément. En revanche, je me rappelais très bien qu’il m’avait dit qu’il ne serait pas là avant mardi et, à moins d’avoir souffert d’une crise aigüe de sommeil et d’avoir dormi plusieurs nuits d’affilées, nous n’étions que dimanche. Je me frottai vivement les yeux, me demandant si je n’étais tout simplement pas en train de rêver et me rendis compte qu’il n’y avait aucun doute à avoir : j’étais bien éveillée et Pierre était près de moi, dans notre lit.

            Il était certainement arrivé très tard, mais à l’odeur d’ambre qui se dégageait de lui, je devinai qu’il avait pris une douche avant de se coucher. En me redressant, j’avais légèrement fait glisser la couverture sur le côté, dévoilant son corps dénudé jusqu’en dessous du nombril. Je promenai mon regard sur son torse musclé et velu et des images de ma soirée refirent surface, me remémorant le corps d’un homme nu qui m’avait beaucoup plus, car entièrement rasé. J’avais trouvé que l’absence de poils faisait ressortir divinement le moindre contour de ses muscles, donnait une impression de gigantisme à sa verge et je me souvenais avoir été attirée par ses testicules incroyablement gonflées. L’effet pourrait-il être identique sur Pierre ?

            Poussée par une pulsion incontrôlable, je tirai un peu plus la couverture ; en été, mon mari avait pour habitude de dormir entièrement nu, tout comme moi et il n’avait pas dérogé à la règle. Mon regard se fixa sur son sexe, tout aussi endormi que lui, et mon palais me rappela le gout surprenant du sperme, échangé lors du baiser avec Mélanie. A ce moment très précis, je mourrais d’envie d’en boire à nouveau, mais, cette fois, en me servant directement à la source.

            Pierre dormait paisiblement, le souffle régulier. Lentement, essayant de provoquer le moins de secousses possibles au matelas, je m’allongeai à plat ventre et portai ma tête au-dessus de la verge en partie recouverte de poils pubiens. Comme une enfant follement attirée par une confiserie, je me sentis saliver  devant ce muscle au repos qui n’attendait que moi pour s’éveiller. Je le vis tressauter lorsque, accidentellement, le souffle de ma respiration vint mourir sur lui, ce qui aiguisa encore plus mon désir. Je jetai un regard rapide sur le visage de mon mari : il se trouvait toujours dans les bras de Morphée. Alors, du bout d’un ongle, je me mis à caresser ses testicules ; après quelques secondes de ce traitement, la verge s’éveilla doucement en grandissant lentement. C’était la première fois que je voyais naître ainsi le désir chez un homme, jusqu’alors habituée à trouver le membre déjà dans sa totale érection. En l’observant s’étirer et grossir de par ma seule volonté, j’éprouvai un mélange de fierté, d’excitation et de pouvoir absolu.

            Le gland n’étant pas entièrement décalotté. Je décidai de remplacer le bout de mon ongle par la point de ma langue et l’effet fut immédiat, comme magique : la verge enfla brusquement, jusqu’à atteindre la taille que je lui connaissais si bien. Pierre bougea légèrement, mais ne se réveilla toujours pas. Je pris son sexe dans une main, titillai son urètre du bout de la langue, puis fis coulisser ma bouche le long de la hampe rigide ; les hanches de mon mari se soulevèrent imperceptiblement. Je me rappelai de l’une des fellations à laquelle j’avais assisté, au cours de la soirée chez Mélanie, et ma main lâcha la verge ; à présent, je tenais entièrement mon mari uniquement par la bouche. Alors que j’entamai les premiers va-et-vient, tout en décrivant des arcs de cercles sur le haut du membre, une main se posa sur mon épaule : mon mari s’éveillait lentement et, espérai-je, délicieusement.

            Sur ma langue, je sentis que la grosse veine commençait à battre de plus en plus vivement. A présent bien sorti de son sommeil, Pierre ondulait des hanches, tout en poussant de longs gémissements ; sa respiration s’accéléra et sa main quitta mon épaule pour se perdre dans ma chevelure. Ce n’était pas la première fois que je lui faisais une fellation, mais, hormis le fait que je n’utilisais pas mes mains cette fois-ci, la grande nouveauté pour lui allait être que j’étais décidé à aller jusqu’au bout, jusqu’à son explosion au fond de ma gorge. Je me demandai comment il allait réagir. Ses gémissements se firent soudainement plus puissants ; la grosse veine se mit à battre comme si elle possédait son propre cœur.


-          Attention ! s’exclama-t-il entre deux râles. Je ne vais pas pouvoir tenir plus longtemps !

Plutôt que de m’impressionner, cette remarque porta mon excitation à son paroxysme ; je ne le tenais plus simplement dans ma bouche, mais je le contrôlais entièrement. Je décidai d’accélérer mes mouvements et le corps de mon mari se raidit brutalement, avant de s’agiter dans tous les sens. Tandis que je l’entendis crier son plaisir, de longs jets de sperme frappèrent mon palais et je bus ce divin nectar avec une délectation non feinte, jusqu’à la dernière goutte, me demandant pourquoi je n’avais jamais osé le faire plutôt.


-          Bon sang, soupira Pierre après avoir repris un peu de son souffle, quel réveil !

Un grand sourire aux lèvres, je me mis à plat-ventre sur lui, emprisonnant entre mes cuisse, chaudes et humides, son sexe encore frétillant.


-         As-tu apprécié ce petit réveil ? lui demandai-je dans un murmure.

-          Apprécié est un mot faible ! Je ne connais pas ton amie, mais il me semble que vos retrouvailles t’on fait un effet inattendu… et heureux pour moi !

Mon cœur se mit à battre plus fort, craignant qu’il ne comprenne que j’avais passé un moment très particulier avec Mélanie. Puis je me rassurai très vite : comment une simple fellation pourrait-elle lui faire imaginer ce que j’avais fait la veille au soir ?


-         Tu m’as beaucoup manqué, lui dis-je, mais je ne t’attendais pas si tôt ! Tu es arrivé en pleine nuit ? Pourquoi ne m’as-tu pas réveillé ?

-          Tu dormais si bien, que je n’ai pas osé rompre ton sommeil. Puis, je dois bien l’avouer, je préfère nettement être dans le rôle de celui que sa femme réveille !

Les yeux de Pierre semblèrent pétiller de malice, un regard que je n’avais plus vu chez lui depuis bien longtemps ; nous étions en couple depuis tant d’année que, malgré nos fréquentes séparations pour son travail, nous avions fini par tomber dans le piège du train-train quotidien, comme tant d’autres couples avant nous. Même si notre mariage ne battait pas encore de l’aile, la passion du tout début, la folie du grand amour nous avait abandonnée et l’idée que mes retrouvailles avec Mélanie, ou que les jeux érotiques de Titia puissent donner un nouvel élan à mon couple, me traversa l’esprit.


-          Toi aussi tu m’as manqué, ma chérie.

Des frissons me secouèrent le corps, raviva de plus belle mon envie de faire l’amour. Entre mes cuisses, le sexe de Pierre était toujours mou et j’avais hâte qu’il retrouve une bonne forme pour qu’il puisse investir mon intimité.


-          Combien de temps restes-tu cette fois ? demandai-je.

-          Comme tu l’auras compris, mon planning a été quelque peu chamboulé. Je suis attendu à l’Elysée mardi matin ; j’espère que l’on m’accordera quelques jours de libres, mais rien n’est moins sûr.

-          Cela nous laisse peu de temps, dis-je dépitée.

-          Je sais, ma belle. Encore une année et je devrais enfin avoir cette promotion qui mettra un terme définitif à tous mes déplacements incessants.

-          En es-tu réellement sûr ?

-          Plus que jamais ! Dans un an, on achète la maison de nos rêves où nous pourrons fonder notre famille, mettre à exécution tous les projets que nous avons en tête !

Pierre était touchant de sincérité. Depuis toujours, je savais qu’il partageait le même désir d’enfants que moi, souhaitait ardemment avoir une belle maison sur un immense terrain. Souvent, même si cela devenait de moins en moins fréquent ces derniers temps, nous nous imaginions allongés sur des chaises longues, regardant courir nos enfants dans un grand jardin, poursuivant notre berger belge. Mais pour l’heure, nous n’avions ni enfant, ni chien. Pierre refusait formellement de devoir faire vivre à son fils, ou sa fille, l’absence récurrente d’un père, manquant toujours les grandes occasions, les anniversaires, les Noëls, chose qu’il avait lui-même connu avec son propre père.


-          Je t’aime, lui murmurai-je en approchant mes lèvres des siennes.

Ma langue le fouilla, se lova autour de la sienne ; le baiser devint très vite passionné, fougueux ; je sentis comme quelque chose qui courait entre mes jambes et compris que la verge reprenait du volume. Ma gorge s’assécha sous la monté brutale de mon désir et je me redressai, m’assis sur la hampe rigide qui écarta mes grandes lèvres ; le gland vint agréablement butiner mon bouton et, tout doucement, je me frottai à ce sexe, le lubrifiant de mes sécrétions vaginales, le faisant grandir, durcir encore plus. Les yeux mi-clos, des images de la veille au soir défilèrent à nouveau dans ma tête. Je décidai de m’empaler lentement sur la verge, savourant pleinement cette intrusion dans mon intimité. Arrivée au bout, toujours avec la même lenteur, je me mis à danser sur elle, à la faire tournoyer en moi. J’avais de plus en plus chaud, une chaleur qui n’était nullement due à la température de la pièce, et je me mis à chevaucher mon mari, ouvrant les yeux et plantant mon regard dans le sien. Je voulais voir le plaisir monter en lui, le lire dans ses yeux ; je voulais qu’il puisse en faire de même chez moi, mais aussi qu’il sente à quel point j’étais la maîtresse du jeu, que c’était moi qui le prenait et non l’inverse. Ce matin était le matin des grandes premières : après une fellation complète, voilà que nous faisions l’amour autrement que dans la pénombre ; je me sentais une toute autre femme. Etait-ce là le double effet Titia ? Peut-être… sans doute. Toujours est-il que, de toute évidence, un changement s’était amorcé en moi.

 

Pierre se mit à bouger nerveusement les hanches ; son regard s’était troublé. Le creux de mon ventre se trouva investi par de nombreux picotements forts délicieux et je donnai à ma chevauché un nouvel élan, beaucoup plus rapide, plus violent. Mes fesses claquèrent contre les cuisses de mon mari et les premiers ressacs, signe de l’arrivée de la vague, se formèrent en moi. Bien que mes gémissements se fussent intensifiés, ceux de Pierre paraissaient encore plus puissants. Je le vis fermer les yeux, serrer ses poings et compris que son orgasme était tout proche. Cette fois, j’aurais pu le faire languir, ralentir, stopper mes mouvements, mais j’avais trop envie qu’il se répande en moi. Lorsque le premier jet me percuta, mon corps se déchaîna, pris dans un violent orgasme ; je m’agitai comme une furie sur le sexe de mon mari et nos cris se mêlèrent, emplissant la chambre d’un intense moment de bonheur. Je finis par me laisser tomber sur le côté, repue mais non rassasiée et je réalisai subitement que ma décision était prise : j’allais donner une suite à la vie de Fanie.

Par laplumeoccitane46 - Publié dans : Nouvelles en vrac - Communauté : Récits Erotiques X
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