Dimanche 1 mars 7 01 /03 /Mars 13:16


L’homme a
toujours été fasciné par le rêve, entendons par là le vrai rêve, celui que l’on fait quand nous dormons paisiblement, et non le souhait quelconque que nous formulons en parfait état d’éveil. De
nombreux scientifiques se sont penchés, et se penchent toujours, sur cet état de conscience troublant en tentant d’en comprendre la signification, si tant est qu’il y en ait une à comprendre.
Le rêve, encore aujourd’hui, est entouré de nombreuses croyances nées de la nuit des temps. Certains disent qu’il est une façon inconsciente de prédire l’avenir, tandis que d’autre le considère
comme une courte évasion de l’âme de son enveloppe charnelle ; dans le chamanisme, le rêve est un moyen de communication avec le pays de l’au-delà, avec les ancêtres.




 




Depuis une centaine d’années, il existe deux approches qui tentent d’expliquer le rêve : une d’ordre psychologique, où le rêve apparait
intimement lié à la vie réelle du rêveur, à un instant clef de sa journée, ou d’une journée, et une autre qui consiste à suivre l’activité cérébrale du dormeur et que l’on appelle les
neurosciences. Entre autres choses, les neurosciences ont permis de démontrer que si l’on réveille le sujet au bon moment, durant la phase de sommeil que l’on appelle paradoxal, il va se
souvenir de son rêve ; à contrario, si on le laisse poursuivre son sommeil, il lui arrivera ce qui nous arrive à tous et toutes : aucun souvenir du moindre rêve, ou bien seulement
quelques bribes très imprécises.




 




Cette nuit-là, Carole fit un rêve dont elle allait parfaitement garder le souvenir intégral à son réveil, au petit matin, un rêve engendré
par un instant de sa vie, si l’on en croit l’approche psychologique, un rêve provoqué par le message de Rémi.




 




Après avoir quitté Rémi, à l’entrée du camping, Carole avait été habitée par un mauvais pressentiment, persuadée qu’il ne la rappellerait
pas. Mentalement, durant le trajet qui l’a ramenait au parking public, elle s’était préparée à repartir pour Paris dès le lendemain matin. Bien entendu, elle n’avait pas baissé les bras, ni
jeté les armes face à cette Cerise, mais elle avait commencé à songer qu’elle n’était pas sur un terrain propice à un combat pouvant tourner en sa faveur ; même s’ils lui avaient tout
d’abord paru judicieux, les conseils de Marjolaine ne semblaient pas pouvoir porter leurs fruits. Donc, à l’instant où elle lut le message de Rémi, inattendu et si rapide, elle fut enveloppée
par un immense élan d’espoir : si Rémi la contactait, si peu de temps après qu’ils se fussent quittés, c’est qu’il avait dû prendre conscience qu’elle comptait énormément pour lui, qu’il
l’aimait !




 




Ce fut avec cet élan d’espoir, devenu presque une certitude, qu’elle finit par s’endormir, et ce fut certainement ce même espoir qui
déclencha ce rêve si saisissant, si troublant de réalité, rêve que voici.




 




Elle se trouvait dans une des ruelles de Sarlat, assise sur un vieux banc en bois. Faisait-il jour ? Faisait-il nuit ? Elle était
incapable de le définir, car, si la ruelle semblait plongée dans une profonde obscurité, une chaude lumière vive baignait le banc et son alentour proche. Sous cet étrange éclairage, elle lisait
un journal quelconque, où les lignes ressemblaient plus à un tracé difforme, qu’à des mots alignés en phrases cohérentes.




 




Dans son rêve, elle passait successivement de l’intérieur à l’extérieur de son corps ; elle était en mesure de voir l’intégralité de la
scène, la ruelle noire, le banc, la lumière vive, la façon dont elle se tenait assise, les jambes croisées, ce qui lui faisait remonter sa jupe à mi-cuisse, ses cheveux volant légèrement au
vent… etc., comme si elle regardait au travers d’une caméra. Dans un même temps, elle ressentait toutes les émotions dans son corps et sur son corps, comme cette brise légère caressant son
visage et ses jambes nues, ou bien encore les diverses senteurs florales et son cœur cognant si fort dans sa poitrine sans qu’elle en comprenne la raison.




 




Elle tenta de se concentrer sur un article du journal. Curieusement, elle n’arrivait pas à distinguer les mots qui le composait ; elle
voyait bien de longues lignes noires, ondulantes, et devinait qu’elles devaient former des phrases, mais il lui était impossible d’y lire quoi que ce soit tant c’était confus, diffus.




 




Elle entendit quelque chose, ou cru entendre quelque chose, comme des bruits de pas sourd venant de l’autre côté de la ruelle. A nouveau,
elle regarda au travers de la caméra qui zooma, à une vitesse vertigineuse, vers l’endroit d’où venaient les bruits de pas. Elle comprit enfin pourquoi son cœur battait ainsi : elle avait
rendez-vous et son rendez-vous arrivait.




 




La caméra s’effaça. Elle tourna la tête  et plissa les yeux. Peu à peu, l’obscurité se transforma en une espèce de brume. Tout d’abord,
elle distingua une forme plus ou moins précise, puis une ombre plus nette, et, enfin, un homme qui stoppa à quelques mètres d’elle. Elle leva lentement ses grands yeux noirs, avec cette lenteur
que seul un rêve peut créer, ou bien encore un cadreur de cinéma voulant faire un effet particulier destiné à mettre en valeur une émotion, et son cœur explosa de joie en croisant le regard
noisette de Rémi.




 




Il était habillé comme s’il sortait d’une soirée, ou bien qu’il s’y rendait : à ce stade, le rêve manquait de précision. Il portait un
complet noir, avec une veste taillée en V et une chemise en soie blanche, très largement ouverte sur son torse imberbe. Il y avait aussi une rose rouge à la boutonnière de sa veste. Il
l’observait avec ce petit sourire qu’elle trouvait si craquant, les mains enfouies au fond des poches de son pantalon. Etrangement, bien que ses lèvres n’effectuaient pas le moindre mouvement,
il lui sembla qu’il était en train de lui parler, qu’il la complimentait sur sa beauté, lui contait combien il l’aimait à la folie. Elle se sentit transporter dans une douceur comme elle en
avait rarement connue auparavant, comme si elle volait sur un nuage.




 




Rémi se rapprocha un peu plus et prit appuie des deux mains sur le dossier du banc, pour se pencher sur son visage. Elle ressentit sa
respiration venant mourir contre ses lèvres ; les noisettes luisaient d’un feu passionnel, cette lueur que seul l’amour sait si bien provoquer. Elle frissonna d’aise, puis trembla de
plaisir lorsque les lèvres s’approchèrent un peu plus des siennes.




 




Il lui mordilla d’abord le coin de sa lèvre inférieure, une tendre morsure qui alluma les premiers feux du désir en elle, puis, de la pointe
de la langue, il lui caressa sa lèvre supérieure. Elle décida alors de se saisir de cette langue, de l’emprisonner délicatement entre ses dents. Leurs regards se croisèrent, chargés d’une même
passion, d’une même ardeur, d’un même appétit, d’un même désir. Leurs bouches se soudèrent enfin et leurs langues partirent dans une longue joute enflammée, communiquant à l’un le feu ardent de
l’autre.




 




Elle sentit une main se poser sur sa tête et des doigts fouiller dans sa chevelure. Elle aimait profondément qu’on lui caresse ainsi ses
cheveux : c’en était presque une zone érogène chez elle. Puis Rémi abandonna sa bouche ; ses lèvres glissèrent le long d’une joue, sucèrent le lobe d’une oreille, avant de partir à
l’assaut de sa nuque. Elle trembla sous la puissance érotique des baisers, associés à quelques petites morsures. Sa culotte s’humidifia d’un coup et elle sursauta lorsqu’une autre main se posa
sur son genou. Elle décroisa les jambes et ouvrit les yeux, qu’elle avait un instant fermé. Rémi la regardait à nouveau avec ce petit sourire en coin, tout en faisant lentement remonter sa main
le long de sa cuisse, dans un effleurement subtil, chaud et doux. Elle se sentit fondre totalement et rejeta sa tête en arrière, en ouvrant encore plus ses jambes.




 




La main bascula à l’intérieur de sa cuisse et elle poussa un long soupir. Des doigts vinrent flirter avec la dentelle de sa culotte. La
caresse était si légère, qu’elle en était à peine perceptible. Pourtant, Carole les ressentit avec une force qui la déposa au bord du labyrinthe des plaisirs : les rêves ont ce pouvoir
d’accentuer exagérément les sensations. Elle souleva le bassin et le projeta à la rencontre de cette main, de ces doigts superbement diaboliques ; la main s’infiltra enfin sous sa
culotte.




 




Curieusement, bien qu’elle ait les yeux fermés, elle voyait toujours le visage de Rémi, son regard brûlant de désir et son sourire craquant.
Elle perçut aussi à la perfection les doigts qui écartaient ses grandes lèvres pour partir à la conquête de son clitoris. Des bouffées de chaleurs prirent naissance aux creux de ses reins et
remontèrent le long de sa colonne vertébrale, en la faisant délicieusement se tordre, pour venir mourir à la sortie de sa gorge.




 




Une fois de plus, elle visionna la scène au travers de la mystérieuse caméra. La main de Rémi avait totalement disparu sous sa jupe ;
elle était cambrée en arrière, la bouche ouverte, les yeux clos et le visage marqué par les premiers rictus du plaisir. Elle se vit et s’entendit gémir.




 




Des doigts avaient pénétré son intimité, deux, peut-être trois, peut-être plus, et la fouillaient sans ménagement ; c’était comme si
des dizaines de tentacules caressaient, dans un même temps, l’intégralité de sa paroi vaginale. Ses hanches ondulaient à la manière d’une mer berçante et un flot discontinu de chaleur ondoyait
dans tout son corps.




 




Sans doute y-eut-il un instant, dans cette phase de sommeil, où elle en sortit plus ou moins, avant d’y retomber, car, sans qu’elle s’en
rende compte, la scène avait brusquement changée. Rémi avait pris sa place sur le banc et elle était à présent assise sur lui. Elle avait le visage en sueur, tout près du sien, et elle sentait
que quelque chose perforait son intimité, quelque chose qui écartait délicieusement ses chairs : le sexe de son amant.




 




Elle passa ses bras autour du cou de Rémi et commença à manœuvrer lentement sur la verge si durement dressée et plantée en elle. Ce n’était
plus la tendre houle d’une mer qui l’agitait à présent, mais bien la puissance d’un océan déchaîné, un océan prit dans une énorme tempête, une tempête qui ne conduisait pas à la destruction,
mais bien à l’explosion des sens.




 




Elle chevaucha Rémi avec la fureur décuplée que confère un rêve. Elle ressentait si bien la verge en elle, comme si elle avait pris des
proportions exagérées. Son vagin jouait amoureusement avec la dureté de ce sexe, le suçait, le faisait tressauter, le faisait pleurer de plaisir et l’inondait de sa cyprine. Tout son être
n’était plus qu’un brasier ardent, secoué par des centaines de feux d’artifice. Elle planta ses ongles dans la nuque de son amant et elle entendit leurs cris se mêler et résonner en écho, comme
s’ils s’étaient trouvés dans un long tunnel.




 




Elle perçut le glissement des mains de Rémi le long de ses cuisses, des mains qui agrippèrent ses fesses et les massèrent avec puissance.
Elle sentit la verge battre en elle tel un cœur s’emballant et elle comprit que son amant était rendu aux portes de l’explosion finale. Alors, elle accéléra le rythme de son va-et-vient, lui
imprimant une cadence infernale, sans plus quitter du regard les yeux de Rémi qu’elle voyait se troubler de plus en plus, à mesure que montait sa sève. Sa tête s’agita dans tous les sens et son
corps trembla comme si elle était possédée. Les feux d’artifice s’étaient arrêtés, mais, au creux de ses reins, une minuscule boule de feu explosa, répandant aussitôt une onde de choc divine,
s’amplifiant à mesure qu’elle se propageait dans tout son être. Le sperme gicla en de longs jets qui s’écrasèrent violemment en elle, remplissant toute sa cavité, et l’onde de choc atteignit
son paroxysme, la faisant hurler son plaisir à pleins poumons.




 



 



Ce fut au milieu de ses cris, que Carole ouvrit les yeux et il lui fallut quelques secondes pour comprendre où elle se trouvait. La ruelle
avait disparu, tout comme Rémi, mais le feu de son corps et l’orgasme éprouvé étaient toujours bien présent en elle. L’obscurité de sa chambre était quelque peu atténuée par un joli rayon de
lune. Elle vit le drap fin, dont elle s’était recouverte, rejeté sur le côté du lit et la sueur qui perlait sur son corps. Presque de manière instinctive, elle porta une main à sa culotte, seul
vêtement qu’elle avait conservé pour dormir, et frissonna en sentant à quel point elle était mouillée. Elle sourit, referma les yeux et se rendormit assez vite.


 


http://www.amazon.fr/gp/product/B00KKUKIJS?*Version*=1&*entries*=0

Par laplumeoccitane46 - Publié dans : Le temps des cerises (extraits) - Communauté : Récits Erotiques X
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Roman érotico-sentimental

81BqbOgZTBL._SL1500_.jpg

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>

D'autres plumes sensuelles

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés